Depuis l’annonce de la mort d’Aimé Césaire, les hommages se succèdent, que pourrais je ajouter à tout ce qui a été dit et écrit ?
Tous louent dans un bel unanimisme son engagement, son courage, son talent, son génie… Et pourtant, combien sont-ils à l’avoir lu, entendu, écouté ? et combien sont-ils à l’avoir lu, entendu, écouté dans les années 40 et 50 ?
Et parmi ceux qui applaudissent ses combats contre le colonialisme, affirmant sa négritude, combien pensent que ces questions appartiennent au passé ?
Le 24 octobre 1956 Aimé Césaire écrivait une longue lettre de démission du Parti Communiste Français. Cette lettre est disponible sur de nombreux sites internent dont celui de l’Humanité .
Il est dommage qu’en octobre 1956 elle n’ait pas fait l’objet d’une telle publication. Mais les questions que soulèvent Aimé Césaire sont toujours largement d’actualité, des pratiques démocratiques au sein des partis au « fraternalisme » envers les peuples « attardés ». Ces questions posées avec une telle lucidité interpellent aujourd’hui les communistes mais aussi toute la gauche.
Le plus bel hommage que l’on puisse rendre à Aimé Césaire aujourd’hui ne serait-il pas de répondre, enfin, à sa lettre ?
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