La Cour d’appel de Versailles a décidé hier la remise en liberté sous contrôle judicaire de Marina Petrella, cette demande de remise en liberté sous contrôle judicaire ayant été requise par le parquet général en raison de « l’état de santé de Marina Petrella et du problème de la compatibilité des soins et de son traitement avec sa situation ».
C’est une décision qui va dans le bon sens,
« C’qui prouve qu’en protestant quand il est encore temps.
On peut finir par obtenir des ménagements ! » (Boris Vian)
Une décision qui va dans le bon sens, mais qui ne constitue qu’un premier pas, en effet elle ne remet pas en cause la procédure d’extradition. Même si Bernard Kouchner » se réjouit de la décision prise par la cour d’appel de Versailles » et ajoute avoir « toujours plaidé pour qu’une issue humanitaire puisse être trouvée, dans l’esprit de la loi sur la libération des détenus malades », peut-être se souvient-il avoir été ministre de François Mitterand ?
La question de fond reste entière, et il s’agit bien là d’un problème politique et non d’une simple question judiciaire. La volonté du gouvernement italien, près de trente ans après les faits d’obtenir l’extradition et l’incarcération de Marina Petrella aujourd’hui et demain des autres réfugiés italiens est bien un choix politique sur lequel le gouvernement de Silvio Berlusconi doit s’expliquer.
La base d’un état démocratique n’est pas la vengeance; ni l’utilisation d’événements passés pour justifier la criminalisation du militantisme que l’on constate aujourd’hui.
L’urgence n’est pas à la vengeance, ni à l’oubli mais bien au contraire à comprendre cette période de notre histoire commune, et ce travail historique ne pourra se faire que dans le cadre d’une amnistie.
C’est la voix que le parlement français a choisi à plusieurs reprises, dès 1880 une loi d’amnistie était votée au bénéfice des communards, la fin de la guerre d’Algérie s’est soldée par plusieurs lois d’amnistie….
Dans l’attente de cette décision qui appartient au parlement italien, le gouvernement français doit réaffirmé que les réfugiés italiens ne seront pas extradés.
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