A deux semaines des élections européennes, les derniers sondages, articles, déclarations sans aucun doute aident à la clarification des enjeux.

 

Europe 1 commente le premier sondage en Ile de France par TNS Sofres / Logica « le bloc de gauche (de l’extrême gauche aux écologistes) devancera le bloc de droite (de l’UMP à l’extrême droite) en Ile-de-France avec 45% des intentions de vote contre 39%. ». Un rapide calcul permet de constater que 84% des intentions de vote ne se retrouvent dans aucun des deux blocs. Si certaines « petites listes » peuvent être difficiles à placer sur l’échiquier politique, pour Europe1 la question de la place du Modem ne se pose pas, le Modem n’est ni à gauche, ni à droite..

 

A priori rien de très nouveau, l’idée que le Modem serait « ailleurs » est mise en avant régulièrement, y compris dans la campagne électorale pour les élections européennes sans aller plus loin et regarder les votes des députés européens du Modem qui sont eux très clairs et sûrement pas « ailleurs » !:

Plus étonnant par contre la déclaration de Jean-Christophe Cambadélis dans Le Parisien du 19 mai « Si on additionne toutes les listes opposées à la politique gouvernementale, on atteint 70 % des intentions de vote. Avec moins de 30 % des voix, l’UMP est loin d’être flamboyante ! ». Quel sens peut avoir l’addition des voix de gauche avec des voix du Modem, même s’il reste « ailleurs », et avec celles du Front National dont l’on sait où il se situe sur l’échiquier politique ? N’est ce pas là une certaine vision des alliances possibles qui, en excluant le coté outrancier de la présence de l’extrême droite de cette addition, tendrait à définir un nouveau front anti-UMP ?

 

Et Jean-Michel Baylet, sénateur PRG du Tarn-et-Garonne, dans la même édition du Parisien, a précisé un peu plus cette évolution. Annonçant la création d’un groupe PRG à l’Assemblée nationale il précise « Nous avons un groupe au Sénat qui fonctionne très bien », mais dont il oublie de préciser que l’un des trois vice-présidents est Aymeri De Montesquiou, membre du Parti Radical dont le président est Jean-Louis Borloo et les autres sénateurs siègent dans le groupe UMP.

 

N’est-il pas temps de sortir de cette confusion et d’affirmer enfin des valeurs de gauche, à moins que pour certains l’abandon de ces valeurs ne soient le prix à payer pour gagner.