« Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice. »
Montesquieu

Haïti, quelle malédiction ?

Pierre Rousselin a signé un éditorial très significatif dans le Figaro le 13 janvier 2010 intitulé « Haïti, la malédiction »..

La malédiction évoquée visée semble être, dans un premier temps, celle de la nature qui  » semble s’acharner avec une terrible cruauté sur l’un des pays les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète ». Force est de constater la  violence de ce séisme, même si le choix du terme « malédiction » pourrait laisser supposer la présence d’une force supranaturelle choisissant de frapper ici ou là.

Thierry Rolland devrait écouter sa femme

Thierry Rolland a été invité lors d’une émission de Canal+ à commenter les propos nauséeux tenus par Louis Nicollin à la suite du match Auxerre Montpellier. Il avait traité le capitaine d’Auxerre de « petite tarlouze ».

Mort de rire il commente « Ça m’a fait marrer. Ma femme m’a dit que je ne devrais pas rigoler à ce genre de choses. Mais j’aime beaucoup Nicollin, je vous le dis très franchement, c’est un de mes amis et sa sortie m’a fait marrer, ce n’est pas grave ».

Argenteuil-Est, le Front de Gauche joue à droite ?

« Réunis le 23 septembre, les formations constitutives du Front de Gauche ont tenu à réaffirmer leur volonté de poursuivre, élargir, et enraciner le Front de Gauche dans la durée, dans les luttes et dans les urnes. », ainsi débute la déclaration commune du Parti Communiste Français, du Parti de Gauche et de la Gauche Unitaire.

 

Hasard du calendrier, cette déclaration est publiée entre les deux tours de l’élection cantonale d’Argenteuil-Est. Lors des dernières élections cantonales, Marie-José Cayzac avait été élue avec 22 voix d’avance face au conseiller sortant UMP Philippe Métézeau dans le canton d’Argentueil-Est. Cette élection a été annulée par le Conseil d’Etat.

Cette élection devait décider de la majorité au conseil général, en effet après cette annulation la répartition des sièges était la suivante, groupe socialiste 18 sièges, groupe communiste 1 siège, groupe union pour le Val d’Oise 19 sièges.

Marie-José Cayzac, élue communiste, s’est présentée donc à cette élection, avec le soutien du Parti socialiste et des Verts. Elle a été battue, au second tour le candidat UMP obtenant 58% des voix.  Elle dénonçait au lendemain des élections les règlements de compte « entre d’anciens soutiens et sympathisants socialistes et leur parti, qui avaint apporté leur soutien au candidat UMP » ainsi que la « municipalisation » de la campagne par la droite.

 

Est-ce un effet du politiquement correct, la candidate n’évoque pas la présence au premier tour d’un candidat du Parti de Gauche, présence qui n’a surement pas contribué à clarifier les positions. D’autant plus que cette candidature n’était pas un acte isolé, le candidat local ayant reçu le soutien de Jean-Luc Mélenchon, pendant que Marie-José Cayzac recevait le soutien de Patrick Le Hyaric.

Il ne s’agit pas de faire le calcul du coût du refus de l’alliance comme le fit Jean-Luc Mélenchon au lendemain des élections européennes. Mais si l’on veut « enraciner le Front de Gauche dans la durée, dans les luttes et dans les urnes. », il serait bon de commencer par s’expliquer sur ce choix de partir dispersés lors de cette élection.

L’enjeu était-il de tenter de battre la droite ou de se contenter de savoir qui du Parti de Gauche et du Parti Communiste Français perdrait au second tour face à l’UMP ?

 

Encore un effort camarades si vous voulez parler de développement durable

Dans l’Humanité dimanche daté du 3 septembre, l’on peut lire un article d’un tour de la France rurale. Un agriculteur de Picardie est interviewé, et figure en intertitre la déclaration suivante  » Luc Iguenane veut croire à l’avenir du carburant vert au point d’avoir acheté un tracteur 100% biodiesel ».

La question que pose cet article n’est pas tant la position exprimée par cet agriculteur que l’absence de commentaire critique.et ce d’autant plus qu’il se semble pas évident que tous les lecteurs soient au courant des questions posées par le développement du biocarburant.

Pourquoi ne pas avoir dès lors repris les informations contenues notamment dans un article publié dans l’Humanité du 5 janvier 2009 « Quand le capitalisme affame la planète ».

Cet article rappelait qu’en cinq ans, le nombre d’êtres humains souffrant de la faim dans le monde a progressé de 75 millions. L’envolée des prix des céréales explique cette augmentation et une des raisons en est  la demande croissante en biocarburant qui a provoqué « la montée en flèche » des cours des produits nécessaires à leur fabrication (sucre, manioc, maïs, oléagineux…).

Le développement durable est-il donc uniquement un gadget ou est-ce une réelle  question de fonds qui mérite d’être traitée à chaque occurrence ?

Fin de manifestation

Si l’on en croit les principaux organes de presse, « Quelque 1.200 personnes, selon les chiffres de la préfecture de police de Paris, ont manifesté cet après-midi ( 31 janvier)  en soutien à l’appel des comités de soutien à Julien Coupat » Le Figaro (1)

 

« Des incidents ont eu lieu lorsque le cortège est passé à proximité de la prison de la Santé (XIIIe arrondissement), où est détenu Julien Coupat, … Des tirs de feu d’artifice à l’horizontale, des jets de projectiles et de fumigènes ont visé les CRS, qui maintenaient un important cordon, avec grilles et canon à eau, pour empêcher les manifestants de s’approcher de la prison. » Le Monde (2)

 

« Ces échauffourées ont occasionné huit blessés dans les rangs des forces de l’ordre, dont deux ont dû être hospitalisés. Les policiers ont procédé à quinze interpellations « en flagrant délit », selon la PP, pour tir de fusées, outrage à agents de la force publique ou détention de produits stupéfiants….Le cortège est arrivé sans autre incident place Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement), où a eu lieu la dispersion. Les derniers manifestants ont été dirigés vers le métro par la police peu après 18H00″

AFP (3)

 

J’étais l’un des 1.200 manifestants selon les chiffres de la préfecture de police de Paris. Et je me dois de reconnaitre que certains des faits sont conformes à la réalité, même si l’appréciation du nombre de manifestants par la préfecture de police de Paris est toujours surprenante. A proximité de la prison de a Santé le dispositif policier était en effet impressionnant, la Bastille ne bénéficiait surement pas d’une telle protection le 14 juillet 1789, mais si effectivement des feux d’artifices ont été tirés, il ne m’a jamais semblé que l’objectif des manifestants était la prise d’assaut de la prison…

 

Par contre les conditions d’au moins une des interpellations en fin de manifestation me paraissent surprenantes.

J’ai pris, comme beaucoup de manifestants, le RER à Denfert-Rochereau. A l’accès de la zone RER, derrière les portillons se tenaient un groupe de policiers. Plusieurs jeunes ont franchis les portillons, avec des tickets, devant moi et l’un d’eux a été interpellé par les policiers, collé au mur et fouillé. Quelques voyageurs se sont arrêtés immédiatement. Un policier indiquant que le jeune était retenu pour détention de stupéfiant. Rapidement un attroupement s’est formé, le fait que le jeune interpellé que les policiers ne relâchaient pas était noir n’était visiblement pas fait pour calmer les choses, l’accusation de police à la solde d’un état raciste à rapidement fusée.

La suite est l’on ne peut plus classique, de plus en plus de monde dans l’attroupement, des renforts de police, le jeune jeté au sol puis menotté, une bousculade, et pour finir des lacrymogènes dans les couloirs du RER…

 

 

Au vu d’une telle interpellation, je ne peux que m’interroger sur le rôle assigné à la police sur une fin de manifestation. En effet, cette manifestation comme le note l’AFP se termine sans autre incident place Denfert-Rochereau. Dans ces conditions à quoi sert ce contrôle et cette interpellation dans les couloirs du RER.

Si le maintien de l’ordre public est l’objectif recherché il semble préférable de laisser partir les manifestants qui quittent paisiblement le lieu de la fin de la manifestation plutôt que de créer un nouveau point de tension.

L’objectif recherché aurait-il été donc autre sur cette fin de manifestation de soutien à l' »ultra-gauche » ?

 

 

 

(1)http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/01/31/01011-20090131FILWWW00712-1200-manifestants-en-soutien-a-coupat.php

(2)http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/01/31/tarnac-1200-personnes-manifestent-pour-julien-coupat_1149246_3224.html#ens_id=1103607

(3)http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jbzr4X9nGG35DhHm5vyo4HUaO67g

 

 

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