J’ai découvert, avec étonnement, la chronique de Pierre-Louis Basse « surveiller et punir… » publiée dans l‘Humanité ce 24 avril.

Le titre l’annonce, Pierre-Louis Basse fait appel à Michel Foucault, Gilles Deleuze, puis à La Boétie pour sa servitude volontaire.  » La grande surveillance à tant de beaux jours devant elle » déclare-t-il. Mais que est l’objet de cette violente charge ? Vu les moyens employés l’on ne peut que penser à un danger majeur pour les libertés publiques, à côté duquel les écoutes de la NSA ne seraient que roupie de sansonnet.

En réalité, l’objet de l’ire de Pierre-Louis Basse est le mouvement Stop au harcèlement de rue à cause duquel il faudrait « rayer de la carte du Tendre toutes les plus belles dragues du cinéma mondial. » N’en déplaise à ce monsieur, pour moi, Tendre et harceleur seront à tout jamais incompatibles. Et a-t-il au moins lu, avant d’écrire cette diatribe, les déclarations de ce collectif dont une des membres expliquait dans une interview sur le site journal des femmes[1] « Nous tentons simplement de pointer du doigt la différence entre séduction et harcèlement «  Cette distinction me semblait pourtant aisément accessible à un lecteur de Michel Foucault,  et Gilles Deleuze. Enfin, je ne peux que déplorer de  trouver un tel texte dans un journal qui se veut progressiste. L’Humanité a encore bien du chemin à faire.

 

[1] http://www.journaldesfemmes.com/societe/combats-de-femmes/stephanie-stop-harcelement-de-rue-stop-harcelement-de-rue-interview.shtml