» Il y a malheureusement des événements tragiques qui se déroulent presque quotidiennement partout dans le monde, et il serait tout simplement irréaliste de rendre hommage à toutes les victimes. Nous condamnons fermement toute sorte de violence, y compris les attaques d’Orlando, et nous exprimons notre profonde sympathie aux victimes de cette horrible tragédie et à leurs familles » a déclaré l’UEFA : il n’y aura donc pas de minute de silence lors des trois matchs de ce jour.
Si l’on peut entendre l’argument concernant la multiplicité des événements tragiques, l’on ne peut que regretter cette déclaration qui, si elle cite la ville où a eu lieu la fusillade, ne prend même pas la peine de préciser qu’il s’agit là d’une attaque homophobe perpétrée dans une discothèque gay ; alors que la Marie de Paris arbore l’arc-en-ciel du drapeau LGBT et Anne Hidalgo a adressé « un soutien fort à tous les gays, lesbiennes bi et trans meurtris par une attaque qui vise à remettre en cause la première de leurs conquêtes : le droit de vivre en paix ».
Dans un sport régulièrement épinglé pour ses dérives homophobes, une telle mesure aurait eu un poids symbolique important. Faut-il rappeler à l’UEFA les nombreuses initiatives prises dans de très nombreux sports, y compris aux États-Unis, au lendemain des attentats perpétrés en France en janvier et novembre 2015. Certains morts seraient-ils pour les instances dirigeantes de l’UEFA moins dignes de respect que d’autres ?