« Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice. »
Montesquieu

Marina Petrella, justice de classe

Marina Petrella est « soignée et bien soignée » a déclaré Rachida Dati, et elle poursuit « Les conditions de détention sont équivalentes et les soins qui peuvent être prodigués en Italie sont similaires à ceux qui peuvent être prodigués en France ». Quand on sait que selon son médecin traitant elle est « en danger de mort », qu’elle est en grande « dénutrition », ayant perdu 20% de son poids depuis son arrestation et pesant aujourd’hui 39 kg, on ne peut que s’interroger sur la qualité des soins dont nous parle Rachida Dati.

Mais au delà de son cynisme cette déclaration est surtout une manière de réfuter la demande d’application de la « clause humanitaire », prévue par la convention européenne d’extradition de 1957. En effet la possibilité de refuser l’extradition est liée à un aggravement de la situation de la personne extradée, aggravation niée par Rachida Dati dont nous ne connaissions pas encore les compétences médicales.

 

Aucun argument n’aura donc été épargné, tour à tour par Nicolas Sarkozy et Rachida Dati pour justifier cette décision d’extradition.

 

Nicolas Sarkozy évoque l’absence de base légale à la doctrine Mitterrand, François Mitterand alors président de la république s’était engagé à ne pas extrader « les réfugiés italiens qui ont participé à l’action terroriste avant 1981…ont rompu avec la machine infernale dans laquelle ils s’étaient engagés, ont abordé une deuxième phase de leur propre vie, se sont inséré dans la société française ». Il est tout de même surprenant que cette absence criante de base légale n’ait été découverte que si tardivement. Elle a engagé la France pendant trois septennats, soit deux présidents de la République, et neuf Premiers ministres. Et même le porte parole du gouvernement Balladur de 1933 à 1995 ne l’a pas dénoncée, .il s’appelait Nicolas Sarkozy.

 

Nicolas Sarkozy oublie de mentionner par contre que Marina Petrella a été jugée selon les lois “ spéciales ” de l’Italie des années de plomb avec ses tribunaux spéciaux et ses procédures  dénoncées par de nombreuses associations de défense des droits de l’Homme.

 

Enfin Nicolas Sarkozy ne s’émeut pas du cynisme de son ami Silvio Berlusconi. Alors qu’il réclame l’extradition de Marina Petrella et refuse toute amnistie, Silvio Berlusconi vient de faire voter une loi lui accordant l’impunité et suspendant son procès en cours pour corruption de témoin, pour des faits beaucoup moins anciens.

 

La justice de classe se porte bien !

 

Marina Petrella doit être libérée.

Aimé Césair est mort, et nous le pleurons tous.

Depuis l’annonce de la mort d’Aimé Césaire, les hommages se succèdent, que pourrais je ajouter à tout ce qui a été dit et écrit ?

Tous louent dans un bel unanimisme son engagement, son courage, son talent, son génie… Et pourtant, combien sont-ils à l’avoir lu, entendu, écouté ? et combien sont-ils à l’avoir lu, entendu, écouté dans les années 40 et 50 ?

Endettement vertu publique , vice privé ?

Depuis la remise en décembre 2005 du rapport Pébereau sur la dette publique, la question de la dette publique est au cœur du débat politique en France. Le « projet socialiste pour la France » qualifie le niveau d’endettement public de préoccupant. Le montant est répété sans cesse, 1.100 milliards d’euros de dette publique. « Le paiement de ses seuls intérêts – 40 milliards par an – est le deuxième poste de dépenses de l’État, après l’enseignement scolaire, mais avant la défense ; il absorbe tout le produit de l’impôt sur le revenu » indique Monsieur Pébereau.

Les damnés de la terre demandent justice

Les montants d’aide à l’Asie du Sud Est sont annoncés tous les jours en hausse, aide venant des particuliers, des entreprises, des Etats. Peut être pour une fois les aides seront elles à la hauteur des dégâts.

Mais ces montants annoncés doivent susciter aussi de nombreuses questions.

1755-2005, de Lisbonne au Sri Lanka

A la suite du tremblement de terre de Lisbonne en 1755, le roi du Portugal Joseph 1er s’interrogeant sur la conduite à tenir, son secrétaire lui fit la réponse suivante  » Sire, nous devons enterrer les morts et nourrir les vivants »

Aujourd’hui, la situation est tragiquement la même et l’urgence est à la mobilisation. De nombreux pays ont déjà annoncé le déblocage d’aide d’urgence, les ONG se sont mobilisées et collectent des fonds.

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