Il importe de rendre à César ce qui appartient à César. J’ai découvert le verbe transitif macroniser grâce à Bernard Pivot qui a publié le tweet suivant “Se macroniser. Déf.: se rallier au futur gagnant. Ex.: début 44, pétainistes et indécis se macronisaient pour de Gaulle”.
Le mot est superbe pour décrire une situation sinistre où les ralliements se multiplient, y compris au mépris même des engagements pris, tel le ralliement de Monsieur Valls mais que pouvait-on attendre d’un tel individu après la brillante prestation fournie comme ministre de l’intérieur puis comme Premier ministre ? N’a-t-il pas déclaré par la suite « Même si François Fillon sortait vainqueur de ce combat, il faudrait aussi chercher à trouver des compromis avec la droite parlementaire. »
Si l’on ne peut que s’interroger, à juste titre, sur la sincérité de ces ralliements opportunistes, je ne sais pour qui mon estime est la plus faible, pour celles et ceux qui se rallient à l’odeur de la gamelle ou pour celles et ceux, soutiens des premiers jours d’Emmanuel Macron, qui ont soutenu un candidat sans programme, vendu uniquement sur un image médiatiquement construite ?
La palme de la macronisation reviendra, in fine, à Monsieur Gattaz qui, prudent ou opportuniste, a adoubé deux candidats, Messieurs Fillon et Macron. Voilà donc deux candidats pour lesquels il n’est absolument pas possible de voter !
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