Monsieur le président de la République,

 

Vous avez publié le tweet suivant le 9 août  » Il portait jusque dans les traits de son visage la générosité et l’amour de l’autre. Au nom de la Nation, je rends hommage au Père Olivier Maire. Pensées chaleureuses pour les Montfortains et tous les catholiques de France. Protéger ceux qui croient est une priorité. »

 

Vous me permettrez de m’interroger sur le sens de la dernière phrase. Si l’on se réfère au dictionnaire de l’Académie française, la priorité est ce dont on doit s’occuper en premier, l’exemple cité est le suivant. Pour le gouvernement, la diminution du chômage reste une priorité. Vous conviendrez sans peine que l’exemple est malheureux, l’action du gouvernement ne donnant pas l’impression que la diminution du chômage est ce dont il s’occupe en premier, à moins que son action ne manque cruellement d’efficacité.

Mais si la protection de ceux qui croient est une priorité donc qu’on doit s’occuper en premier de la protection de ceux qui croient, cela signifierait-il, a contrario, que la protection de celles et ceux qui ne croient est une préoccupation secondaire ?

 

Faut-il vous rappeler que, selon l’article V de la Constitution du 4 octobre 1958, vous veillez au respect de la Constitution, et que le bloc constitutionnel inclut la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dont l’article 1 proclame  » Le président de la République veille au respect de la Constitution. »

 

Ne doutant que vous aurez à cœur de préciser votre pensée sur ce point, je vous prie d’agréer, Monsieur le président de la République, l’expression de mes sentiments distingués.